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Autobahn

Les secrêt du bien-être d'Abdelouahed Chiadmi

 

El Hadj Abdelouahed Chiadmi est un grand bâtisseur du monde de l’éducation marocaine. Sa démarche citoyenne mérite les honneurs du Royaume. Il a toujours payé ses factures de téléphone et ses impôts, tout en aidant les plus démunis. Sa vie sert de valeur d’exemple. Le chemin qu’il emprunte sur l’Autobhan, montre qu’il est facile de descendre, difficile de monter et encore plus difficile de garder l’équilibre.

 

Le prénom Abdelouahed signifie Â« je suis l’esclave de Dieu Â». Il ira plusieurs fois, en pèlerinage à la Mecque. Elevé au grade de Hadj depuis 1998, Il est encore retourné dans la ville sainte en début 2012. Ce titre de Hadj, il le porte avec fierté et humilité. Aussi, il ne souhaite pas qu’il apparaisse à l’écrit.

 

Sa vie puise sa source dans ses origines. Son arrière grand-père Mehdi Matjinouch est issu d’une très ancienne famille de Rabat. Son nom est de provenance Andalouse. Sa propre mère étant d’origine Espagnole. Il se sent à moitié Européen, une sorte de lien entre l’Europe et l’Afrique. Son grand-père paternel a créé la première usine de dégraissage de Rabat aux alentours de 1890. Son grand-père maternel Matjinouch était un scientifique, pauvre I Abdelouahed tient à perpétuer l’héritage de ses ancêtres. Aussi, il rend périodiquement visite à l’usine, lorsqu’il va se recueillir, au cimetière familial où, sont enterrés son père et ses grands père et mère.

 

L’amour que son père lui portait est encore très présent dans sa mémoire. Quand son père lui octroyait 40 ou 50 centimes, il négociait : "Papa, s’il te plaît, il faut m’échanger ces pièces contre une grande pièce !" Il finissait en général par obtenir une pièce d’une valeur double du don initial ! Son père n’était pas attaché aux biens matériels. Toute sa vie, il aura été d’une grande générosité. Il a toujours fait des dons aux pauvres et finalement, il n’a rien laissé à ses enfants.

 

Il n’oubliera jamais ce matin de l’année de ses 12 ans. Il était assis à la première table au milieu, lorsque le Directeur est entré brusquement dans la salle, interrompant le Professeur. S’adressant alors directement à l’enfant, il lui dit « Mon fils, viens ! Â». Puis sans aucun tact, devant tout le monde « Ton père est décédé ! Â». Le petit Abdelouahed avait vu son père le matin à 7h30 puis, était parti à l’école, ignorant qu’à 10h, une crise cardiaque l’emporterait.

 

Il aura partagé un immense amour avec sa mère. Il lui a consacré, notamment lors des derniers mois de sa vie, un temps qu’il aurait souhaité plus long. Mais, il passait des moments sacrés avec elle. Il agissait ainsi comme un enfant unique. Il était à l’écoute de ses moindres désirs. Il devançait ses besoins, en lui procurant le plus grand respect et, en lui embrassant même les pieds. Quand il n’était pas avec elle, il lui réservait le meilleur. Lorsqu’il achetait par exemple de la viande chez le boucher, il commandait deux morceaux : Un sans os pour elle, et l’autre avec os pour lui.

 

Ce fils aimant se souvient à tout jamais, de ce dimanche soir, en 2006, où une pensée fixe l’obsédait. « Je dois passer la nuit chez ma mère aujourd’hui. Je dois rester auprès d’elle ! Â».  Il a passé la nuit auprès d’elle, puis au matin, vers 7h30, il a senti, qu’elle mourrait tout doucement, à côté de lui. Alors il l’a emmenée immédiatement dans sa maison et, ensemble, ils ont fait une dernière prière. Quand il a perdu sa mère, il a pris conscience du temps qu’il lui avait consacré.

 

Il met, aujourd’hui,  en valeur les qualités exceptionnelles de son épouse. Madame Chiadmi est une femme douée d’un grand sens de l’organisation. Au sein de l’établissement qu’il a créé, elle a fait preuve d’incroyables compétences, de celles qu’on attendrait plus naturellement d’un homme. Elle a tenu tous les rôles, de Planton à Directrice, en passant par Educatrice. « C’est une femme unique ! Â» Il lui dit alors de ne pas changer, de rester comme elle est. Mais lui recommande de prendre soin d'elle. Ses trois enfants sont proches de lui. Mais Fatima Zhara, sa plus jeune fille est certainement celle qui entretient le plus de relation de proximité, avec son papa. Elle lui déclare alors « Tu es mon médecin, tu es mon père Â». Il loue l’efficacité de Leila et admire l’intelligence de son fils Adil « Il me comprend avec les yeux. Il m’aime avec les yeux Â».

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